Maxime Gautier
Research Lead covering the French market
Le cinéma français est en crise ! Du moins les salles de cinéma. Depuis la crise sanitaire, les grands écrans n’arrivent plus à attirer les foules. Les recettes des guichets se sont effondrées en 2020 et 2021 et peinent à remonter malgré une augmentation constante des recettes au box-office en France entre 2000 et 2019. Pendant ces deux ans de restrictions sanitaires, les Français se sont tournés vers d’autres supports de diffusion, notamment les plateformes de vidéos à la demande, dont le chiffre d’affaires a fortement progressé sur cette période, drainant les besoins en fiction des spectateurs. Malgré cette désertion des salles obscures, la production cinématographique française se porte bien avec la réalisation d’un nombre record de films en 2021. Le cinéma français, en pleine mutation, tente de s’adapter aux évolutions technologiques et sociétales aux nouvelles habitudes de consommation des films.
Au total, c’est plus d’un milliard d’euros qui ont été investis dans les films français en 2022, soit un niveau dans la moyenne sur la période 2009-2022. Sur l’ensemble des films produits en 2022, le budget moyen d’un film était de 4,23 millions d’euros, les grosses productions de l’année comme les 3 Mousquetaires ou le dernier Astérix faisant grimper la moyenne.
En effet, l’accès aux salles varie assez fortement selon la région : la Corse et la Nouvelle-Aquitaine enregistraient une densité de places de cinéma beaucoup plus importante que le Centre-Val de Loire et les Hauts de France, région la moins bien dotée de France métropolitaine. Cependant, alors que la Corse et la Nouvelle-Aquitaine bénéficient d’une bonne offre cinématographique, elles ne sont pas les premières régions cinéphiles de France. Les Franciliens étaient ceux qui allaient en moyenne le plus au cinéma, trois fois plus que les Bourguignons, derniers en France métropolitaine. Et dans toutes les régions, on observait en 2022 une surreprésentation des séniors.
Bien que fortement représentées dans les salles obscures, les jeunes générations s’éloignent petit à petit des cinémas à la faveur des plateformes vidéo telles que Netflix, les moins de 29 ans représentant près de 33% des utilisateurs de la plateforme américaine en France. Pour approfondir vos recherches sur Netflix et l’utilisation de ses services en France, nous vous recommandons la lecture de notre étude Consumer Insights à ce sujet.
Le financement du cinéma français
Le producteur ou la productrice est la personne qui va se charger de chiffrer le budget d’un film et de trouver les financements pour sa réalisation. En France, il existe une forte contribution de l’argent public dans le cinéma. Plusieurs mécanismes et acteurs peuvent entrer en jeu lors du développement d’un projet cinématographique : la taxe spéciale prélevée sur chaque billet de cinéma, les régions qui vont subventionner un film s’il est réalisé sur leur territoire et bien entendu les diffuseurs historiques que sont les chaines hertziennes. En 2022, les chaînes de télévision ont contribué à hauteur de 280 millions d’euros au financement de films français, dont une part importante provenait de Canal+. Partenaire historique du cinéma français, la chaine cryptée bénéficie en contrepartie de ces investissements d’une priorité à la rediffusion des films, stratégie qu’elle a renouvelée en 2021 et réaffirmée face aux plateformes vidéo comme Disney+ et Netflix, ces dernières souhaitant bénéficier des mêmes droits mais en échange d’un investissement beaucoup plus faible dans la production cinématographique française.Au total, c’est plus d’un milliard d’euros qui ont été investis dans les films français en 2022, soit un niveau dans la moyenne sur la période 2009-2022. Sur l’ensemble des films produits en 2022, le budget moyen d’un film était de 4,23 millions d’euros, les grosses productions de l’année comme les 3 Mousquetaires ou le dernier Astérix faisant grimper la moyenne.
Les salles de cinéma
Alors que les salles de cinéma venaient d’enregistrer une excellente année pour les ventes de billets en 2019 après des années d’augmentation, la crise sanitaire a marqué un réel coup d’arrêt et les Français sont de plus en plus frileux à rejoindre les salles obscures. Cependant, malgré la chute des fréquentations, la France a enregistré une augmentation du nombre de salles de cinéma en France en 2020 et en 2021, mais la répartition reste assez inégale sur le territoire français.En effet, l’accès aux salles varie assez fortement selon la région : la Corse et la Nouvelle-Aquitaine enregistraient une densité de places de cinéma beaucoup plus importante que le Centre-Val de Loire et les Hauts de France, région la moins bien dotée de France métropolitaine. Cependant, alors que la Corse et la Nouvelle-Aquitaine bénéficient d’une bonne offre cinématographique, elles ne sont pas les premières régions cinéphiles de France. Les Franciliens étaient ceux qui allaient en moyenne le plus au cinéma, trois fois plus que les Bourguignons, derniers en France métropolitaine. Et dans toutes les régions, on observait en 2022 une surreprésentation des séniors.
Bien que fortement représentées dans les salles obscures, les jeunes générations s’éloignent petit à petit des cinémas à la faveur des plateformes vidéo telles que Netflix, les moins de 29 ans représentant près de 33% des utilisateurs de la plateforme américaine en France. Pour approfondir vos recherches sur Netflix et l’utilisation de ses services en France, nous vous recommandons la lecture de notre étude Consumer Insights à ce sujet.
